Les différents
modèles de VG5000
La machine a été fabriquée entre août 1984 et octobre
1985 par la société "La Radiotechnique" (ou RTC), une filiale de
Philips,
RTC NON ,
cette filiale de la Radiotechnique était uniquement orientée vers la production
de Composants ( par exemple Usine de Caen Circuits Intégrés, à Evreux Circuits
Imprimés et Ferrites, à Tour Condensateur chimique, …) elle appartenait a une
autre organisation Philips avec Elcoma – d'où la plaisanterie en fin de leur
vie "en coma dépassé ..."- Cette organisation me semble aussi être la
raison principale de l'implosion du Groupe PHILIPS au total, suite d'erreurs
tant sur le choix des technologies en CI que gestion industrielle rétrograde (
usine de Dreux tubes ), incohérences de l'approche des marchés mondiaux de
composants, totale myopie sur la pertinence des coûteuses études internes d'un
laboratoire omniscient taxant le prix de revient de tous les produits
Philips !
Sous trois marques
correspondant à des codes produits différents :
- Philips type VG5000/19 Le modèle
Philips est marron foncé
- Radiola type VG5000/18 Le
modèle Radiola est couleur crème
- Schneider type VG5000/39 Le
modèle Schneider est couleur crème
Sur les trois machines, la coque plastique est teintée dans la masse
Le Schneider a néanmoins eu l'honneur d'une autre couleur ! Il existe en effet
des modèles dont la partie supérieure de la coque est peinte en blanc. N'ayant
qu'un seul exemplaire avec un numéro de série correspondant aux dernières
semaines de production, on peut émettre l'hypothèse que cette version a été
produite sur le tard et est probablement bien moins répandue que la version
crème.
Blanc OUI cette variante
pour des raisons commerciales ( ? mais ont-elles désorientées un seul
client?) Au début de la production c'était bien une peinture sur la piéce
injectée, de tout temps cette possibilité d'harmoniser prévision de ventes
commerciales et délais d'approvisionnement a été appliquée.
On trouve sur Internet des images de Radiola à la couleur
identique au Schneider blanc. Par deux fois, j'ai acheté une machine blanche
sur photo, mais qui était en fait crème. La balance des blancs était simplement
un peu trop prononcée sur les photos !
Certains sites font état de versions Moulinex (orange) et Scholtès (bleu) du
VG5000. Personne ne semble posséder une de ces machines. On peut donc
sérieusement douter de leur existence.
Versions OUI pilotées par
le Commercial Philips, je ne me souviens pas de résultats de production
industrielle de ces variantes, mais je me souviens bien de contacts technique
avec Meccano !
Le premier modèle produit est le Philips (août 1984). Les
Schneider et Radiola ont commencé à être fabriqué un peu plus tard, à partir de
la mi-octobre.
Quatre révisions hardware ont été produites :
Les Radiola et Schneider n'existent qu'avec les cartes utilisant le Basic 1.1.
Le contenu de la rom Basic 1.0 est identique quel que soit son support (eprom
ou carte fille).
Le Philips premier modèle est certainement le plus rare. Il se caractérise par
l'usage d'une EPROM au lieu d'une ROM et une version un peu différente de la
puce vidéo Thomson. En se basant sur les numéros de série des machines, on peut
estimer que cette version a été produite au mieux à environ 800 exemplaires
EPROM, OUI pour des raisons
de délais d'approvisionnement ( et surtout d'attente anxieuse de bugs en retour
des clients devant être corrigés en toute urgence …) la caractérisation d'une
ROM est réalisée par son dernier masque lors de la production du CI sur le
wafer de silicium, opération coûteuse et avec une production de masse.
Le modèle avec carte fille est déjà plus courant, même si sa production s'est
étalée seulement sur deux mois et demi grand maximum. On peut estimer sa
production autour de 9000 exemplaires.
Les modèles avec la ROM 1.1 sont les plus produits. Difficile de faire une
estimation de la quantité vendue, la numérotation des machines ayant changé en
septembre 1985. La durée de production a été la plus longue puisqu'elle s'est
étalée environ sur une année. On peut tabler sur 50 000 machines.
Les numéros de
série des machines
Il n'y a a ce jour aucune explication officielle concernant le codage de ces
numéros. Aussi, les informations qui suivent ne sont que des conjectures.
Codage, OUI mais ce
'secret' est transparent : vous deviez 10 ans de garantie SAV sur vos
produits, donc la totalité des modifications technique que ce produit subit
tout le long de sa vie industrielle est sanctionné par l'organisation du SAV
qui va imposer une évolution des codes pour mettre en phase ses documents de dépannage.
L'autre variance de présentation des étiquettes est fonction de ses lieux de
production et des moyens de production locaux ! Oui je me souviens d'une
superbe machine à imprimer les étiquettes pilotée par ordi de l'usine du Mans.
Quelque part dans ces codes
il devrait y avoir le code universel de Philips indiquant l'organisation
nationale son lieux de production, je n'en sais pas plus ! Mais nous
appliquions cette codification.
Les cartes mère
des VG5000 ont également un numéro de série !
La partie gauche semble immuable et désigne probablement le code produit. Elle
n'a pas changé quelle que soit la version de la carte mère. Le numéro est noté
sur quatre caractères.
Immuable, OUI car elles ont
été toutes produites dans l'usine de Nogent le Rotrou et expédiées sur l'usine
de montage du Mans dans une organisation de Juste à Temps en prévision du
mirifique contrat de l'éducation nationale ...
- le caractère 1 : mystère...
- le caractère 2 : année (4 ou 5)
- les caractères 3 et 4 : semaine de production
Il semble y avoir correspondance entre la date de production d'une carte mère
et celle de la machine complète (testé avec 6 machines différentes).
Correspondance comme expliqué au-dessus en flux
tendu entre nos deux usines. Je ne me souviens pas de ces détails, mais il est
plus que vraisemblable que nous ayons eu plusieurs lieux de production pour des
problèmes d'utilisation instantanée de la main d'œuvre dans une usine ; le
montage était suffisamment simple (puisque développé pour une ligne robotisée )
pour être sous-traités, seul l'opération de control final était réservé à la
seule équipe technique du Mans ( organisé en production et en Labo déporté
) . Le contrôle final de la carte mère à Nogent le Rotrou était réalisé à
100% par un automate développé par nos services sur le principe du 'GO NOGO',
et c'est avec plaisir que je me souviens des pourcentages 'pouillemesque '
de défauts détectés plus souvent liés à une soudure à la vague défaillante (eh
oui il fallait mettre une alarme sur la consommation des barres de soudure !)
Les manettes VU-0001
J'ai le souvenir de couleurs
différente Blanc Noir ? Lors des tractations commerciales avec
Schneider ?
Le packaging des machines
Il y a eu des projets de packaging tant de
promotion que pour des opérations spéciales, non gérés par les codes Usines car
les Services Commerciaux de cette époque avait la possibilité de remballer à
leur demande chez eux.
C'est avec beaucoup d'émotion que je me suis replongé dans ces
souvenirs de 30 ans, mais le sérieux et la profondeur de vos travaux
d'archéologue m'ont aiguillonné.
Je
reste à votre aide si vous voulez remettre en forme toutes les infos que vous
avez maintenant, et à votre service pour en assurer une première correction.
vidéo ici : https://www.ina.fr/video/PAC05018485